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Cinq approches pour composer avec la volatilité des marchés - SFL - DSFRI

Cinq approches pour composer avec la volatilité des marchés

En cette période de pandémie, les marchés financiers affichent un niveau de volatilité auquel la dernière décennie ne nous a pas habitués. Voici cinq comportements à envisager dans ces circonstances inédites.

08 avril 2020

Devant les effets pressentis de l’épidémie du COVID-19 et des prix du pétrole sur l’économie mondiale, les marchés financiers ont entamé une chute marquée à la fin du mois de février. Un mois plus tard, on les voyait reprendre de la vigueur à l’annonce de mesures de soutien économique par les gouvernements. Où en sommes-nous aujourd’hui? Le graphique suivant, basé sur l’indice de la Bourse canadienne, en donne une idée en date du 30 mars 2020.

Tableau récapitulant quelques épisodes de chutes boursières au cours du vingtième siècle. Le marché baissier le plus important a été celui de 2008. L’indice Dow Jones avait alors chuté de 53,7 %, dont 4,6 % au cours d’une seule journée. En 1929, l’indice avait baissé de 46,6 %, dont 12,8 % au cours d’une même journée.

 

Comme l’illustre le graphique, l’indice S&P/TSX est passé d’un sommet de 17 944 points le 20 février à 13 039 points le 30 mars, une baisse d’environ 25 %. Compte tenu du fait que les autres indices boursiers ont connu des baisses au moins équivalentes, un grand nombre de particuliers ont vu la valeur de leur portefeuille diminuer depuis le début de l’année.

Les approches suivantes peuvent aider à composer avec cette situation.

1. Relativiser en regardant le passé

Bien que nul ne sache quand prendra fin l’actuelle période de volatilité, il peut être instructif de se pencher sur d’autres chutes de marché dans le passé. Récemment, le site USA Today a recensé 17 de ces épisodes depuis les années 1900. Voici quelques exemples éloquents tirés de cette liste. Comme on peut le voir, même si la pandémie de la COVID-19 est inédite, des baisses comme celle que l’on connaît ne sont pas inhabituelles : elles font partie de la dynamique des marchés financiers

Tableau récapitulant quelques épisodes de chutes boursières au cours du vingtième siècle. Le marché baissier le plus important a été celui de 2008. L’indice Dow Jones avait alors chuté de 53,7 %, dont 4,6 % au cours d’une seule journée. En 1929, l’indice avait baissé de 46,6 %, dont 12,8 % au cours d’une même journée.

 

2. Se rappeler qu’on a un plan

En principe, un portefeuille est bâti en fonction de la tolérance au risque de la personne. Cette dernière est généralement établie à l’aide d’un questionnaire dans lequel on demande notamment de préciser le niveau de fluctuation que la personne est prête à accepter. Par exemple, si une personne a répondu qu’elle était disposée à accepter des pertes de 36 % en retour de la possibilité de faire des gains de 42 % au cours d’une année donnée (ce qui correspond à une volatilité élevée), le niveau de volatilité actuel se situe probablement à l’intérieur des balises de son plan. Dans les faits, la majorité des épargnants ont un portefeuille plus équilibré. Une initiative utile pourrait donc être de retourner à son plan, de regarder le niveau de risque visé et de confirmer qu’il correspond aux fluctuations actuelles de ses placements.

 

3. Ne pas céder à la peur

Un dicton veut que les marchés soient mus par deux sentiments contradictoires : la peur et la cupidité. La première a tendance à prévaloir lorsque les marchés partent en descente rapide. Dans le contexte actuel, la peur pourrait inciter un épargnant à vouloir « arrêter les dégâts ». Cependant, cela consisterait aussi à concrétiser ses pertes, alors qu’historiquement, les marchés ont toujours rebondi, de façon souvent spectaculaire, après une chute importante. Il pourrait donc être plus avisé de patienter plusieurs mois plutôt que de peser sur le bouton panique.

Cependant, la réalisation de pertes sur des placements pourrait être envisagée par certains particuliers dans le cadre de stratégies fiscales visant à réduire l’impôt sur les gains en capital. Le conseil de fiscalistes est hautement recommandé ici.

 

4. Ne pas céder à la cupidité

À l’inverse, un investisseur qui dispose de liquidités pourrait être tenté de profiter de la faiblesse actuelle des cours pour investir massivement. Or il existe en anglais un autre dicton qui met en garde contre cette tentation : don’t catch a falling knife (n’essayez pas d’attraper un couteau qui tombe). La raison est que nul ne sait à quel moment les marchés vont atteindre leur creux et à quel moment ils vont remonter. Bien que le contexte actuel semble être une belle opportunité, les experts recommandent généralement de procéder non pas en un seul achat, mais par des achats graduels, espacés périodiquement, de façon à avoir un coût d’achat moyen attrayant, quel que soit l’avenir à court terme des marchés. De façon générale, il semblerait qu’il soit souhaitable d’opter pour une présence constante dans le marché plutôt que d’essayer de deviner quand entrer ou sortir. Une étude récente publiée par Morningstar démontre à cet égard qu’un investisseur qui aurait raté seulement les deux meilleurs jours de la Bourse canadienne entre 1977 et février dernier se serait privé d’un rendement de 19 %.

 

5. Sécuriser le court terme tout en assurant l’avenir

Plusieurs personnes se retrouvent actuellement dans une situation financière difficile. Dans ce contexte, il serait compréhensible de pallier d’abord aux besoins à court terme et de mettre l’épargne « sur pause ». Cependant, si les finances le permettent encore, il pourrait être souhaitable de s’en tenir au plan initial parce que le temps est l’ingrédient essentiel d’un plan d’épargne fructueux. On pourrait donc avoir intérêt à utiliser l’un des nombreux programmes d’aide annoncés pour les particuliers et pour les entreprises, dans l’espoir de continuer à investir au moins ce que l’on peut.

Enfin, une information destinée aux personnes qui retirent des sommes de leur FERR : ne pas oublier que le gouvernement a abaissé de 25 % le retrait minimum à effectuer en 2020, ce qui pourrait se traduire aussi par une économie d’impôt pour les particuliers visés.

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article.

Advisor’s Edge, « Liberals ease minimum RRIF withdrawals as part of pandemic response ».
Forbes, « Three Things To Do During A Stock Market Crash ».
Gouvernement du Canada, « Maladie à coronavirus (COVID-19) ».
Investment Executive, « From 1987 to 2020: perspectives on bear markets ».
Investopedia, « Smart Strategies for a Bear Market ».
Morningstar, « When FOMO is warranted. »
Ohio’ 529. « Risk Tolerance Questionnaire ».
Trading Economics, « Canada S&P/TSX Toronto Stock Market Index » ; «  S&P 500 ».
USA Today, « How the current stock market collapse compares with others in history ».
U.S. News, « 7 Tips to Stay Calm During a Stock Market Crash ».
Wikipedia, « Greed and fear ».

 

 

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