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Comment fonctionne le marché obligataire - SFL - DSFRI

Comment fonctionne le marché obligataire?

À travers leurs fonds communs de placement, un nombre croissant de particuliers se trouvent à investir dans le marché des obligations. En quoi ce marché diffère-t-il de celui des actions ?

18 décembre 2019

Les fonds communs d’obligations continuent d’avoir la cote au Canada, les derniers chiffres faisant état de ventes nettes de plus de 16 milliards de dollars en 2019. Par comparaison, les investisseurs canadiens ont plutôt retiré 11,4 milliards de leurs fonds d’actions.
 
Cet univers de placement, considéré moins « risqué », comporte pourtant des règles de fonctionnement qu’il pourrait être important de connaître, surtout lorsqu’on y investit une part importante de son actif.
 
Voici un survol à l’aide de 3 notions de base.
 

1. Le marché de la dette

Une action est un titre de participation qui permet à l’investisseur de profiter de la croissance d’une entreprise (si croissance il y a). Une obligation, elle, est un titre d’emprunt : elle est émise par une entreprise ou par un gouvernement pour financer ses activités. En retour de son placement, l’investisseur reçoit des paiements d’intérêts réguliers et il a la garantie de récupérer son capital à l’échéance, sous réserve bien sûr de la solvabilité de l’émetteur.  
 
Dans le jargon obligataire, chaque versement d’intérêts est appelé un « coupon ». Par exemple, une obligation de 100 000 $ échéant dans 10 ans et portant des intérêts de 1,50 % versés annuellement comportera 10 coupons d’une valeur de 1 500 $ chacun.
 
Cependant, à la différence d’autres placements portant intérêts, comme les certificats de placement garantis, les obligations et les coupons peuvent être négociés sur le marché secondaire. Lorsqu’on investit dans un fonds d’obligations, on confie donc son avoir à un gestionnaire qui en fait une gestion active et peut acheter et revendre des titres avant leur échéance.
 
Et c’est à ce moment que les règles du marché entrent en jeu.
 

2. La valeur marchande et le rendement courant

Puisqu’il y a un marché, c’est qu’il y forcément une fluctuation des prix. Cela signifie que la valeur marchande et le rendement courant d’un titre peuvent croître ou chuter.
 
Dans l’exemple cité ci-dessus, l’investisseur qui conserve son obligation jusqu’à l’échéance recevra tous ses versements d’intérêt et récupérera intégralement ses 100 000 $. Mais si, pour une raison ou une autre, il revend son placement avant, il en obtiendra un prix qui dépendra du marché, et le rendement courant en sera influencé.
 
En termes mathématiques, la formule suivante explique comment est déterminé le prix d’une obligation.
 

 

3. Une variable lourde : les taux d’intérêt

Si vos mathématiques sont un peu rouillées, portez simplement attention à la variable « i », qui désigne les taux d’intérêt en vigueur. Le fait qu’elle soit en dénominateur permet de croire qu’une augmentation fera diminuer la valeur marchande de l’obligation et qu’une diminution la fera augmenter.
 
Il existe en effet plusieurs facteurs qui peuvent faire fluctuer la valeur d’une obligation, notamment les perspectives du marché boursier (qui peuvent entraîner une « course à la sécurité »), l’inflation, la détérioration de la solvabilité de 

l’émetteur, etc. Mais un des plus lourds résiderait dans les taux d’intérêt, voire dans l’anticipation d’une hausse ou d’une baisse des taux d’intérêt.

Comme l’illustre le graphique suivant, lorsque les taux d’intérêt sont en hausse, les obligations portant un taux inférieur deviennent moins intéressantes sur le marché et leur valeur chute. À l’inverse, lorsque les taux baissent, des gains parfois importants peuvent être encaissés par les gestionnaires de fonds, puisque leurs obligations en portefeuille prennent de la valeur.


 

Dans ce phénomène d’offre et de demande, un autre facteur jouera généralement un rôle important : la durée de l’obligation, c’est-à-dire le nombre d’années avant son échéance. La simulation suivante permet de voir qu’une obligation à court terme sera généralement moins touchée par une hausse ou une baisse des taux d’intérêt, dans des conditions de marché normales, qu’une obligation à long terme. 


Pour cette raison, il pourrait être important de porter attention à la durée moyenne d’un fonds d’obligations dans lequel on investit, une durée plus courte reflétant souvent une attitude plus « conservatrice » du gestionnaire.

Comme on peut le voir, le marché obligataire peut être une réalité complexe et parfois volatile. De plus, comme ce marché est plus important en volume que celui des actions, les fluctuations qui s’y produisent peuvent avoir des effets parfois insoupçonnés.

Si vous investissez dans des fonds d’obligations, il ne faut donc pas hésiter à discuter avec votre représentant en épargne collective pour mieux comprendre les particularités de ce marché.

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article.
Fidelity Investments, « Bond prices, rates, and yields ».
FreeOnlineCalculatorUse, « Bond Value Calculator ».
GraduateTutor.com, « An Introduction to Bonds, Bond Valuation & Bond Pricing ».
IFIC «  Statistiques mensuelles de l’IFIC sur les fonds d’investissement – octobre 2019 ».
Learning Markets, « What Are Bonds and How Do They Work? ».
Securities and Exchange Commission, « Interest rate risk — When Interest rates Go up, Prices of Fixed-rate Bonds Fall ».

 

 

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