What has changed in 2025?

Qu’est-ce qui a changé en 2025 ?

Un survol des principaux événements qui ont pu avoir une incidence sur vos finances au cours de la dernière année.

12 novembre 2025

L’année 2025 a été riche en rebondissements, dans le monde économique, et il peut être difficile de s’y retrouver. Voici quelques points de repère.

Une administration américaine qui change la donne

Le fait marquant de 2025 demeure l’entrée en fonction d’une nouvelle administration aux États-Unis, et le déclenchement immédiat d’une guerre commerciale. Les décideurs politiques, les investisseurs et les entreprises composent avec un climat nouveau, notamment en raison de l’imprévisibilité de mesures annoncées généralement par décret présidentiel. En dix mois, la présidence actuelle a émis plus de décrets que la précédente en quatre ans. Les effets à long terme de l’incertitude qui en découle sont difficiles à évaluer.

Tableau comparatif intitulé Nombre de décrets présidentiels au 20 octobre. Le tableau présente, pour plusieurs présidents américains récents, le nombre total de décrets signés et la moyenne annuelle.  Ronald Reagan : 381 décrets, moyenne de 48 par an.  George H. Bush : 166 décrets, moyenne de 42 par an.  Bill Clinton : 364 décrets, moyenne de 46 par an.  George W. Bush : 291 décrets, moyenne de 36 par an.  Barack Obama : 276 décrets, moyenne de 35 par an.  Donald Trump, premier mandat : 220 décrets, moyenne de 55 par an.  Joseph Biden : 162 décrets, moyenne de 41 par an.  Donald Trump, second mandat : 210 décrets jusqu’ici, avec une moyenne annuelle de 280. Ce chiffre est entouré d’un cercle bleu pour attirer l’attention.  La source de ces informations est The American Presidency Project.

Néanmoins, les marchés sont demeurés résilients

Dans ce contexte, les marchés boursiers se sont bien comportés. À la fin d’octobre, l’indice S&P/TSX de la Bourse canadienne était en hausse de 22,37 % et l’indice S&P 500 de la Bourse américaine affichait une performance de 16,30 %. De la turbulence a quand même été observée, notamment dans la première semaine d’avril, où le S&P 500 a perdu à lui seul quelque 13 %.

Graphique intitulé Progression de l’indice S&P/TSX en 2025, au 31 octobre.  L’axe horizontal représente les mois de janvier à novembre, et l’axe vertical montre les niveaux de l’indice, de 17 500 à 32 500 points.  La courbe débute en janvier autour de 25 000 points. Elle monte légèrement en février, puis baisse graduellement en mars. En avril, une chute marquée survient, l’indice descendant sous les 22 500 points, avant de rebondir rapidement. Cette zone est mise en évidence par un cercle bleu.  À partir de mai, la courbe remonte régulièrement. Une deuxième zone, également encerclée, souligne une phase de stabilisation et de reprise à l'automne, où l’indice dépasse les 30 200 points. La source de ces informations est S&P Global.
Graphique intitulé Progression de l’indice S&P 500 en 2025, au 31 octobre.  L’axe horizontal présente les mois de janvier à novembre, et l’axe vertical indique le niveau de l’indice boursier, de 4 000 à 7 000 points.  La courbe commence autour de 5 900 points en janvier, monte légèrement en février puis recule graduellement en mars. En avril, une chute brutale survient : l’indice plonge sous les 5 000 points avant de rebondir rapidement. Cette zone est encerclée en bleu.  À partir de mai, la progression reprend de façon régulière et continue. En octobre, l’indice atteint 6 840 points, une phase  marquée par un second cercle bleu.  La source de ces informations est  S&P Global.

Le huard a repris de l’altitude

Après avoir commencé l’année à 0,6956 $US, le dollar canadien s’est hissé jusqu’à 0,7121 $US au 31 octobre. Cette bonne nouvelle a un revers pour les Canadiens qui investissent sur les marchés américains : le rendement de la Bourse américaine, en effet, qui était de plus de 16 % en devise locale au 31 octobre, rétrécit à environ 13 % lorsqu’on le ramène en dollars canadiens.

Graphique intitulé Taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain, en dollars, en 2025.  L’axe horizontal indique les mois de janvier à novembre, et l’axe vertical présente la valeur du dollar canadien en dollars américains, allant de 0,67 $ à 0,74 $.  La courbe commence légèrement sous 0,70 $ en janvier, connaît des fluctuations irrégulières jusqu’en avril, puis grimpe de façon marquée pour atteindre environ 0,72 $ au printemps. Durant l’été, le dollar canadien se maintient dans une fourchette entre 0,72 $ et 0,73 $. Au 31 octobre, il se situe à environ  0,71 $.  Deux lignes de repère apparaissent : une ligne horizontale pointillée autour de 0,69 $ et une ligne verticale reliant cette valeur plancher à la zone actuelle, avec une flèche indiquant la hausse.  Le graphique illustre donc une année de raffermissement du dollar canadien, passant d’un niveau de quelque 0,69 $ en début d’année à un peu plus de 0,71 $ à l'automne.  La source de ces informations est Exchange Rates.

L’économie canadienne subit les effets de la guerre commerciale

La guerre commerciale déclenchée par l’administration Trump a commencé à faire sentir ses effets sur l’économie canadienne au deuxième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) a alors reculé de 0,4 % sur une base trimestrielle, tendance qui s’est maintenue en juillet et en août. Au moment où ces lignes sont écrites, on attend les chiffres du troisième trimestre.

Graphique intitulé Variation trimestrielle du PIB du Canada, en pourcentage.  L’axe horizontal indique les trimestres de 2023 à 2025, et l’axe vertical montre la variation du produit intérieur brut, de -0,4 % à +0,6 %.  En 2023, le troisième trimestre affiche une légère contraction d’environ -0,1 %, suivie d’une croissance de +0,2 % au quatrième trimestre.  En 2024, la croissance s’accélère : environ +0,5 % au premier trimestre, +0,6 % aux deuxième et troisième trimestres, puis +0,5 % au quatrième trimestre.  En 2025, le premier trimestre reste positif, autour de +0,5 %. En revanche, le deuxième trimestre enregistre une baisse nette d’environ -0,4 %. Cette barre est mise en évidence par un encadré brun.  La source de ces informations est Statistique Canada.

L’inflation est sur la cible…

Après son sommet de 2022, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), s’est inscrite en baisse au Canada. Elle se situait à 2,4 % en septembre 2025. Ce niveau est dans la fourchette cible de la Banque du Canada, qui considère une inflation de 1 à 3 % souhaitable pour le bon fonctionnement de l’économie. Il représente néanmoins une hausse par rapport à l’inflation de 1,7 % enregistrée en avril, mai et juillet.

Graphique intitulé Variation de l’indice des prix à la consommation au Canada, sur 12 mois.  L’axe horizontal couvre la période de juillet 2021 à septembre 2025. L’axe vertical représente le taux d’inflation en pourcentage, allant de 1 % à 9 %.  La courbe montre une forte hausse à partir de 2021 : l’inflation passe d’environ 3,7 % à plus de 8 % en 2022. Ensuite, elle redescend progressivement, tombant sous les 3 % en 2023 et oscillant autour de 2 % en 2024 et 2025. Une ligne pointillée bleue met en évidence la baisse : elle relie le sommet de 2022, plus de 8 %, au niveau de 2,4 % en septembre 2025. La source de ces informations est Statistique Canada.

… mais les aliments n’ont pas suivi

Si vous avez l’impression que les prix, au contraire, ont continué d’augmenter fortement en 2025, vous n’avez pas tort. Comme on peut le voir dans ce graphique, certaines composantes de l’indice n’ont pas suivi la tendance générale. C’est le cas des aliments, dont les prix étaient en hausse annuelle de 3,8 % en septembre. 

Tableau intitulé Variation de composantes clés de l’indice des prix à la consommation au Canada, sur 12 mois, au 30 septembre 2025.  Il s’agit d’un tableau accompagné de barres horizontales qui illustrent les variations de prix par catégorie, en pourcentage.  L’indice global des prix à la consommation affiche une hausse de 2,4 %.  Les aliments enregistrent la plus forte augmentation, avec +3,8%. Cette barre est encerclée pour souligner l’écart marqué.  Le logement suit avec +2,6 %.  Les dépenses courantes, ameublement et équipement du ménage progressent de +2,4 %.  Les vêtements et chaussures affichent une hausse modeste de +0,8 %. Les transports sont en hausse de +1,5 %. Les soins de santé et soins personnels enregistrent une progression importante de +2,6 %.  Les loisirs, formation et lecture augmentent de +1,6 %.  Enfin, les boissons alcoolisées, produits du tabac et cannabis récréatif augmentent de +1,5 %.  La source de ces informations est  Statistique Canada.

Les taux d’intérêt ont poursuivi leur baisse

L’inflation étant contrôlée, la Banque du Canada a continué à réduire son taux directeur en début d’année. Elle a ensuite fait preuve de prudence et laissé son taux inchangé à 2,75 % pendant six mois, avant de le ramener à 2,5 % en septembre et à 2,25 % en octobre. La prochaine annonce de la banque centrale sera le 10 décembre.

Malgré ces baisses, si vous devez renégocier en 2026 une hypothèque contractée au milieu de la pandémie, lorsque les taux étaient au plus bas, sachez que vous devrez peut-être le faire à des conditions plus coûteuses.

Graphique intitulé Taux directeur de la Banque du Canada, en pourcentage.  L’axe horizontal présente une série de dates allant de mars 2024 à octobre 2025. L’axe vertical indique le taux directeur, de 0 % à 5,5 %.  En mars 2024, le taux est fixé à 5,0 %. Il reste stable en avril, puis amorce une série de réductions.  Juin 2024 : 4,75 %.  Juillet 2024 : 4,5 %.  Septembre 2024 : 4,25 %.  Octobre 2024 : 3,75 %.  Décembre 2024 : 3,25 %.  Janvier 2025 : 3,0 %.  Mars 2025 : 2,75 %.  D'avril à septembre, le taux directeur demeure stable à 2,75 %. En septembre, il passe à 2,5 %, puis il baisse à nouveau en octobre pour atteindre 2,25 %. Une ligne pointillée avec une flèche souligne la baisse entre le sommet de 5,0 % en 2024 et le niveau plancher actuel de 2,25 %.  La source de ces informations est la Banque du Canada.

Nouvelle hausse du déficit

Un budget a finalement été déposé le 4 novembre dernier par le gouvernement Carney, faisant état d’une nouvelle augmentation du déficit du gouvernement. Le budget prévoit un déficit de 78,3 milliards de dollars pour le prochain exercice financier. Cependant, il instaure une distinction entre les dépenses opérationnelles et les dépenses en capital, ces dernières étant consacrées à des investissements. Dans le déficit de 78,3 milliards estimé pour la prochaine année, les dépenses opérationnelles représentent environ 33 milliards, alors que les dépenses en capital représentent quelque 45 milliards. Le gouvernement prévoit d’éliminer complètement la part du déficit créée par les dépenses opérationnelles dès l’exercice 2028-2029.

Vous payez probablement moins d’impôt

Le 1er juillet, le gouvernement fédéral a fait passer de 15 % à 14 % le taux d’imposition s’appliquant à la première tranche de revenus des particuliers. Selon le gouvernement, l’économie d’impôt maximale atteindra 420 $ par personne et 840 $ par couple. Toujours selon le gouvernement, ce sont les contribuables dont les revenus sont les moins élevés qui profiteront le plus de cet allégement, comme l’illustre ce graphique. Cette mesure est toujours à l’étude, mais elle a été réitérée dans le budget déposé le 4 novembre.

Graphique intitulé Part de l’allègement fiscal selon le revenu imposable en 2025.  L’axe horizontal présente les tranches de revenu imposable en dollars, et l’axe vertical indique la part de l’allègement fiscal obtenu par chacune, en pourcentage, jusqu’à 50 %.  Pour les revenus de 57 375 $ ou moins, la part de l’allègement fiscal est la plus élevée, autour de 45 %. Cette barre est mise en évidence par un encadré brun.  La tranche de 57 375 $ à 114 750 $ capte environ 41 % de l’allègement.  Les revenus de 114 750 $ à 177 882 $ reçoivent une part bien plus faible, environ 9 %.  La tranche de 177 882 $ à 253 414 $ bénéficie d’environ 3 %.  Enfin, les revenus de plus de 253 414 $ n’obtiennent qu’environ 2 % de l’allègement fiscal.  Le graphique illustre donc que l’essentiel de l’allègement fiscal est concentré dans les deux premières tranches de revenu, les ménages à plus faibles revenus en recevant la plus grande part.  La source de ces informations est le Gouvernement du Canada.

Moins de TPS pour les premiers acheteurs d’une habitation neuve

Le 5 juin, le gouvernement fédéral a aussi proposé d’éliminer la taxe sur les produits et services (TPS) pour les acheteurs d’une première habitation, sur les habitations neuves jusqu’à concurrence d’un million de dollars, et de la réduire sur les habitations neuves dont la valeur se situe entre 1 et 1,5 million de dollars (le montant de TPS remboursé sera dégressif selon la valeur). À noter que de nombreuses conditions s’appliquent et que la mesure, bien qu’elle soit toujours à l’étude, a, elle aussi, été réitérée dans le budget du 4 novembre.

La hausse du taux d’inclusion n’a pas eu lieu

Dans son budget déposé au printemps 2024, le gouvernement fédéral avait annoncé son intention de porter de ½ à ⅔ le taux d’inclusion des gains en capital, et ce, dès le 25 juin de la même année. Or, le 21 mars dernier, le gouvernement a officialisé l’annulation complète de cette augmentation. Celle-ci n’a donc, finalement, jamais été en vigueur.

Plus de « taxe carbone » pour les consommateurs

Pour les provinces où cette mesure s’appliquait, le gouvernement fédéral a aussi annoncé l’élimination, au 1er avril dernier, de sa redevance sur les combustibles, aussi connue sous le nom de tarification sur le carbone ou de « taxe carbone ». De même coup, une mesure liée à cette tarification, la remise canadienne sur le carbone, a aussi été abolie.

Que conclure de tous ces changements survenus en 2025? Quelle incidence auront-ils sur vos finances, vos placements et vos projets? La fin de l’année – ou le début de 2026 – pourrait être un bon moment pour y voir plus clair, avec l’aide de votre conseiller.